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"J'ai peur": Giglia, une Équatorienne qui vit en Belgique, s'inquiète pour sa famille au pays, elle témoigne

Nous avons rencontré Giglia, une Équatorienne qui vit en Belgique. Avec la situation actuelle dans le pays, elle s'inquiète beaucoup pour sa famille, toujours là-bas. Les habitants ne doivent pas sortir de chez eux et l'école est suspendue.

"Comment ça se passe?", demande Giglia à sa maman. Elle l'appelle tous les jours pour avoir de ses nouvelles. Le pays s’enfonce dans une crise sécuritaire sans précédent: "J'ai peur. Je ne peux qu'attendre que ça passe. Il y a déjà eu des manifestations, des coups d'État, mais c'est la première fois qu'on est dans un état pareil. Là, on est à un niveau extrême."

Tout l'Équateur est en état d'urgence. Si les choses ont dégénéré, c'est à cause des gouvernements précédents selon elle. Au fil des années, les gangs se sont installés un peu partout dans le pays. Aujourd’hui, ils contrôlent de nombreux quartiers. "C'est une république, mais c'est malheureusement souvent le côté criminel qui règne."

La déclaration de guerre lancée par le nouveau Président aux narcotrafiquants a été l’élément déclencheur. En quelques jours, Guayaquil, où vit la famille de Giglia, est devenue une ville fantôme. Le danger peut arriver à n'importe quel moment.

"Aujourd’hui, l’armée est descendue en ville. C’est devenu très compliqué, car on est en état de guerre. Certains en profitent pour cambrioler, pour kidnapper des femmes et réclamer de l’argent. Les gens que nous côtoyons disent que ça n’a pas encore explosé, car heureusement, l’armée est sur place", raconte la maman de Giglia à distance.

Dans leur ville, les écoles sont fermées. Les cours se donnent par vidéoconférence et le télétravail est fortement conseillé. Quitter le territoire est aussi devenu difficile, les entrées et sorties aux frontières sont très contrôlées. Giglia et sa famille patientent, impossible de savoir combien de temps cela va durer.

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