"C’est écrit petit, et donc ce n’est pas tellement facile à lire", confie une consommatrice, qui ne parvient pas à s’y retrouver avec une salade de pâtes. "Je ne le vois pas… Ah oui, c’est indiqué le nombre de calories. Energie, matières grasses… oui, c’est indiqué".
Quantité de glucides, de matières grasses pour 100 grammes, pour le produit complet, pour une portion… S’il fallait lire toutes les étiquettes, les courses se transformeraient vite en devoir de mathématiques. "Il y a des moments où on est vraiment très partants, en se disant, maintenant je vais essayer de faire attention, et puis il y a des jours, où avec le stress, les courses, c’est un petit peu plus compliqué", dit une dame.
Maartje Mulders est chercheuse à l’Université Libre de Bruxelles. Elle a mené une étude auprès d’une centaine de consommateurs. Ils ont dû répondre à des questions en décryptant les étiquettes. "Si vous mangez une cuillère de Nutella, combien de grammes de graisses avez-vous mangé?", par exemple.
Les personnes interrogées ont répondu correctement à seulement deux tiers des questions, et elles sont toutes titulaires d’un diplôme universitaire. Les étiquettes sont peu claires. "Je ne pense pas que les calculs sont forcément très compliqués, mais il faut bien savoir quoi regarder, la portion, et je crois que les gens sont potentiellement prêts à faire ça pour un produit, mais pas pour toutes leurs courses", commente la chercheuse.
Selon cette étude, il faudrait présenter la liste des ingrédients de manière plus directe et plus claire, pour ne plus transformer les courses en énigme nutritionnelle.