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Le 21 décembre 1983, la sélection espagnole affronte Malte dans une rencontre capitale. Pour disputer l'Euro 1984, en France, l'Espagne doit en effet s'imposer avec au moins 11 buts d'écart. Un challenge compliqué que finissent par relever les joueurs de la Roja, qui s'imposent 12-1 et se qualifient pour le tournoi.
Déjà à l'époque, nombreux sont ceux à considérer cette victoire comme la plus suspecte de l'histoire du football: comment une équipe qui avait mis 12 buts en sept rencontres a-t-elle subitement écrasé une équipe, certes modeste, mais jamais battue sur un tel score dans les qualifications ? Aujourd'hui, plusieurs internationaux maltais montent au créneau pour dénoncer des comportements illégaux en amont de la rencontre.
"Un petit homme vêtu de blanc nous a proposé un plateau de citrons coupés. Les joueurs ont mangé ces citrons et se sont tout de suite sentis mal", raconte Victor Scerri, le sélectionneur maltais de l'époque, dans une interview accordée à Movistar, une chaîne espagnole. "J'ai tout de suite demandé à notre médecin s'ils avaient pu être drogués". Des propos complétés par Demanuele, qui évoluait en pointe de l'équipe maltaise. "J'avais l'impression d'être ivre".
Selon lui, les Espagnols avaient également pris des stéroïdes. "Mon frère était bodybuilder et je sais ce qu'il se passe quand on prend des stéroïdes", a-t-il expliqué. "L'énergie avec laquelle ont joué les Espagnols était complètement anormale. C'est typiquement ce qu'il se passe quand on prend des stéroïdes".
Des accusations qui font grand bruit en Espagne, où l'on continue de parler de cette sélection avec énormément de prudence. Voilà qui ne devrait pas changer la donne...
