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Ambitions en Russie, Radja Nainggolan, Romelu Lukaku: Roberto Martinez se confie une dernière fois avant sa liste des 23 (vidéo)

Le Mondial en Russie, c'est déjà demain. On connaîtra en effet lundi les noms des 23 Diables Rouges qui partiront à la conquête du trophée le plus convoité du monde, sur les terres où ont jadis été humiliées les armées pourtant réputées invincibles de Napoléon et Hitler.

Rien à voir avec le football, certes, mais quand même un peu avec la géographie. En clair: un petit pays comme la Belgique peut-il "la" gagner? Ce n'est en tout cas plus arrivé depuis le sacre complètement inattendu de l'Uruguay en 1950. Pour Bart Verhaeghe, vice-président de l'Union belge de football (URBSFA), et président du Club Bruges, le champion national, la Belgique ne serait qu'un "simple outsider parmi d'autres".

"Il faut y croire, et se dire qu'enlever la Coupe du monde est possible"

Et pour le sélectionneur Roberto Martinez? "Il faut y croire, et se dire qu'enlever la Coupe du monde est possible", a-t-il affirmé au cours d'un 'Walk Talk Football' publié vendredi soir sur You Tube. "Mais aussi tenir compte que les pays qui l'ont remportée ces 25 dernières années, c'est-à-dire l'Argentine (qui n'a plus gagné depuis 1986, finaliste en 2014, ndlr), la France (1998), le Brésil (2002), l'Espagne (2010) et l'Allemagne (2014), partent avec un avantage. Leurs joueurs savent en effet que l'exploit a déjà été réalisé, et qu'il est donc à leur portée également. Le Diable Rouge embarqué dans l'aventure doit lui voir les choses autrement. Il lui faut être conscient qu'il joue dans une très forte équipe, avec laquelle il lui est demandé d'aller le plus loin possible. Il s'agira donc de grandir dans ce tournoi, afin de résorber progressivement notre déficit en expérience. Avec heureusement l'aide de Thierry Henry (le T3, ndlr). Lui il l'a gagnée, la Coupe du monde (avec la France en 1998, ndlr), et aussi l'Euro (en 2000). Il a un impact phénoménal sur le groupe. Il lui révèle tout ce que doit savoir un joueur qui fait partie d'une génération à succès, comme ce fut autrefois son cas en France. Et ils sont tous à l'écoute...", conclut Roberto Martinez.

"Nainggolan? "Ce n'est pas tellement le nom du joueur qui m'importe"

Revenons-en à cette liste des 23. Un seul sujet passionne et divise le monde du foot belge, voire au-delà: Nainggolan or not Nainggolan? Pour certains la question ne se poserait d'ailleurs plus: ce sera sans lui, et l'encre de son nouveau contrat à peine séchée, l'Espagnol va ainsi se retrouver au centre d'une méga-polémique qu'il n'aura pas cherché à éviter. Pour d'autres il n'osera pas et pour d'autres encore, il n'est pas imaginable de se passer d'un joueur a priori aussi incontournable. On ignore encore lesquels auront eu raison, mais il faut cependant reconnaître que les propos tenus par Martinez lors du 'Walk Talk Football' ne rassurera sans doute pas les fans du tatoué. Que dit-il, en effet? "Ce n'est pas tellement le nom du joueur qui m'importe, mais sa capacité à intégrer un ensemble équilibré. Parce que l'équilibre, c'est ce qu'il y a de plus essentiel lorsque vous essayez de construire une équipe. La recherche de cette structure est d'ailleurs la partie la plus difficile de mon travail. Vient ensuite la plus pénible, celle de causer l'immense déception de ceux qui n'en font finalement pas partie...".

"Romelu est déjà un des meilleurs numéros 9 du monde à 25 ans"

Dans cette discussion, Roberto Martinez ne tarit pas d'éloges à propos du meilleur buteur de la glorieuse histoire des Diables Rouges (30 goals en 65 matches, plus un triplé contre le Luxembourg annulé par la FIFA), lisez Romelu Lukaku. "Il est déjà un des meilleurs numéros 9 du monde à 25 ans", observe-t-il en effet, admiratif. "Un des plus complets. Il est fort techniquement, rapide et puissant. Je suis sûr qu'en plus, il va encore beaucoup progresser dans les années à venir. Parce que c'est un joueur qui cherche toujours à s'améliorer. Il est disposé à faire tout ce qu'il faut pour atteindre un jour le maximum de son potentiel". L'ex-Anderlechtois n'avait pas encore 21 ans lorsqu'il a rejoint les rangs d'Everton en provenance de Chelsea, via West Bromwich Albion, en 2013. "J'étais son entraîneur à l'époque", rappelle Roberto Martinez. "Le club qui au départ l'avait loué, a ensuite cassé sa tirelire pour l'acheter à titre définitif. Everton n'avait jamais payé un joueur aussi cher (35 millions d'euros, ndlr). Il a consenti une dépense aussi énorme et inhabituelle, parce qu'il avait bien capté cette exceptionnelle capacité de Romelu à marquer des buts. Il n'était certes pas encore un produit fini, mais empilait déjà les goals, comme il le fait encore aujourd'hui à Manchester United (27 en 50 matches, toutes compétitions confondues, cette saison, ndlr)", conclut Martinez.

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