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Ligue des champions: City, premier acte d'une semaine "déterminante" pour Lyon

L'ogre Manchester City avant "l'Olympico" contre Marseille : pour réussir cette semaine "déterminante" dixit son président Jean-Michel Aulas, Lyon va devoir retrouver la bonne attitude après un début de saison raté en championnat, dès mercredi à l'Etihad Stadium (21H00) en ouverture de la Ligue des Champions.

Deux rendez-vous majeurs pour sauver son début de saison. Avant le choc dimanche contre Marseille, son principal rival pour le podium de Ligue 1 avec Monaco, Lyon va devoir se rassurer face aux stars de Manchester City, cador anglais qu'il n'a jamais affronté en quinze participations depuis 2001 et qui se présente comme l'un des favoris de l'épreuve.

Mais les derniers résultats n'incitent pas à l'optimisme. Encore accroché samedi à Caen (2-2), l'OL pointe à une médiocre 7e place en championnat, avec sept points sur quinze possibles. Déjà relégué à huit longueurs du Paris SG après n'avoir affronté que des adversaires de second rang, Lyon cherche toujours la bonne carburation.

Les changements ont pourtant été minimes à l'intersaison, avec même le bonus d'avoir conservé son maître à jouer Nabil Fekir, qui semblait promis à Liverpool moyennant quelque 60 millions d'euros.

Mais plus que le mauvais résultat à Caen, c'est l'attitude des joueurs et l'absence de contenu qui a surtout déplu aux décideurs de l'OL. Même si les périodes de trêves internationales, qui dispersent l'effectif, n'ont que rarement été suivies de bonnes performances.

"Nous n'avons pas su répondre dans l'engagement et dans l'intensité", a pesté l'entraîneur Bruno Genesio. "Je suis déçu, frustré et en colère après ce match. Il faudra progresser si l'on veut atteindre nos objectifs. Au plus haut niveau, c'est la régularité qui est importante et je pense que nous sommes descendu en dessous d'un niveau acceptable".

- "Pep" contre... "Pep" -

"Il faut corriger notre manque d'agressivité sur les prochains matches. Les joueurs de Caen avaient plus faim que nous", a admis Fekir.

Le patron du club Jean-Michel Aulas a aussi fait part de sa déception. "Les joueurs m'ont déçu: manque d'enthousiasme, faiblesses techniques individuelles. Nabil va remobiliser son groupe. Le talent est là, pas encore l'état d'esprit. La semaine sera déterminante pour nos ambitions", a-t-il tweeté samedi avant de recadrer ses troupes dimanche à l'entraînement.

L'idée que les joueurs puissent "choisir" leurs matches, ce qui leur a déjà été reproché, transpire dans les propos de Genesio et Aulas.

Ce dernier n'en finit toutefois plus de soutenir son entraîneur face à la fronde d'une partie du public qui n'a jamais accepté sa nomination en décembre 2015 et qui voudrait un "grand" entraîneur, plus coté que lui en tout cas.

"Je reste attentif. Je suis solidaire de mes joueurs et de Bruno Genesio, qui est parfois attaqué injustement. Il a quand même qualifié le club deux fois sur trois pour la Ligue des champions", a réagi mardi le président, depuis Manchester, où il a fait le déplacement avec ses hommes, pour montrer qu'"il n'y a pas de crise à l'intérieur de l'OL".

Les réseaux sociaux sont un défouloir incessant à l'encontre du technicien français, surnommé "Pep", référence ironique à l'entraîneur de City Josep Guardiola, considéré comme l'un des meilleurs techniciens du monde et dont le Lyonnais apprécie d'ailleurs "la manière de faire jouer ses équipes".

Genesio sera cette fois-ci face à son maître, à quelques mètres de lui sur la touche. Une occasion rêvée pour ses détracteurs...

Mais au-delà de l'opposition des entraîneurs, la valeur des rendez-vous proposés cette semaine devrait remobiliser les joueurs.

Et il vaudrait mieux ne pas passer au travers à l'Etihad Stadium sous peine d'avoir un accueil tendu au Groupama Stadium dimanche face à l'OM. Car plus que le résultat, c'est l'attitude qui sera scrutée avant tout pour espérer battre Marseille dans un stade bouillant.

"Il y a deux objectifs: bien jouer et montrer autre chose que ce que l'on a montré à Caen et puis se préparer contre Marseille. Dans le contexte actuel, Manchester et Marseille sont favoris", a insité Aulas. "L'attitude sera déterminante ici, le contenu aussi. Si on y associe un résultat, ce sera magnifique."

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