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Le cas Meunier, Koni De Winter, le cas Witsel: nos experts décortiquent la sélection des Diables Rouges

La sélection des Diables Rouges pour les prochains matchs de l'équipe nationale est tombée. Si cette dernière ne comporte pas vraiment de surprises, trois situations ont cependant le mérite d'être analysées. La première, c'est l'absence du capitaine, Kevin De Bruyne, que tout le monde espérait revoir, lui qui est enfin remis de ses problèmes physiques.

Nous avons posé la question à Anne Ruwet, Emiliano Bonfigli et Alexandre Braeckman: est-ce inquiétant de voir De Bruyne manquer ces rencontres sur blessure ? Selon eux, il n'y a rien d'alarmant là-dedans. "Kevin De Bruyne, on en a besoin à l'Euro", lance d'emblée Anne Ruwet. "Ici, il est blessé à l'aine, ils se sont mis d'accord avec Manchester City. C'est un joueur qu'il faut préserver, on est déçus dans notre coeur de commentateurs et de supporters, mais si ça peut lui permettre de récupérer et de se remettre sur pied pour l'Euro, moi je suis preneuse", poursuit notre experte.

Un avis clairement partagé par Emiliano Bonfigli. "C'est embêtant, parce que Tedesco l'a appris hier. Il m'a dit que ça l'embêtait, mais qu'il préférait qu'il soit là à fond au mois de juin. Kevin De Bruyne est indiscutable, il sait comment il doit jouer... C'est dommage, ça aurait été bien de le voir pour le match contre l'Angleterre, mais ce n'est pas une catastrophe qu'il soit blessé maintenant", estime notre commentateur.

"Meunier ? Bien joué de sa part"

L'autre info de cette liste, c'est le grand retour de Thomas Meunier, qui réintègre le groupe après un an d'absence. Une excellente nouvelle pour nos experts, qui saluent d'ailleurs son grand professionnalisme, lui qui a su se montrer patient avant de revenir en force. 

"Je crois que c'est une bonne chose. L'expérience a joué, il a 32 ans, il a déjà joué plusieurs grands tournois donc je crois que dans l'objectif d'encadrer les jeunes, avec le tempérament qu'on lui connaît et un statut de titulaire à Trabzonspor, c'est plutôt une belle réussite et un choix justifié de la part de Tedesco", analyse Anne Ruwet. "Cela salue l'intelligence et le talent de Thomas Meunier, qui a vraiment fait une grosse préparation, il est au point physiquement. Il aurait pu, comme d'autres, dire que l'équipe nationale, c'était terminé, mais non, il s'est dit qu'il avait une carte à jouer pour l'Euro et je pense qu'il a très bien, qu'il a été très sérieux, qu'il va jouer. S'il n'a pas de pépin physique, il sera à l'Euro", enchaîne Emiliano Bonfigli.

Anne Ruwet apprécie aussi la discrétion du défenseur. "Il n'a pas parlé, il n'a pas évoqué une éventuelle retraite. Il n'y a pas eu de marchandage, de justification dans la presse. Il est resté dans l'ombre, il a retrouvé un statut de titulaire, il évolue, il a son expérience chez les Diables. C'est bien joué de sa part", estime notre experte, très heureuse, aussi, de la première sélection de Koni De Winter. "C'est la jeunesse, c'est sa première sélection, c'est l'équilibre entre l'expérience et la jeunesse et la fameuse carte surprise, sinon ce ne serait pas une sélection de Tedesco", plaisante-t-elle.

"Witsel a fermé la porte"

Enfin, comment ne pas aborder la situation d'Axel Witsel ? Cité comme candidat à un retour en équipe nationale, le joueur de 35 ans n'a pas été retenu. Hier, il était même sorti dans la presse pour exprimer sa déception quant à la gestion de son cas par Domenico Tedesco.

Selon nos experts, cette absence est pourtant légitime et la réaction du Belge n'est peut-être pas d'une grande aide. "Axel Witsel a fermé la porte à l'équipe nationale puisqu'il avait annoncé sa retraite", rappelle Emiliano Bonfigli, faisant référence à l'annonce datant de juin dernier. "C'est peut-être une erreur quand même. Il aurait peut-être du patienter. Après, c'est un choix de Tedesco qui se défend aussi, il veut un mix de jeunesse et d'expérience et peut-être qu'il ne voit pas l'utilité d'Axel Witsel. Ce n'est pas une erreur de Tedesco, mais on peut comprendre que Witsel ne le vive pas sereinement", poursuit notre commentateur.

Anne Ruwet, elle, est plus tranchée. "Il s'est complètement grillé, avoir un Axel Witsel dans la sélection des Diables Rouges, si Tedesco est là, je crois qu'on peut vraiment oublier. C'est une annonce qui est prévisible. Cettze sortie dans la presse n'a pas aidé au niveau des relations. C'est fini, c'est fini", estime-t-elle carrément.

La Belgique affrontera l'Irlande, le 23 mars, avant de se déplacer en Angleterre le 26. Deux matchs qui seront à suivre sur nos antennes. 

 

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